DESKOMP
Apprendre la Bretagne hors les murs et hors clichés
Dans les années 1990, un regain d’intérêt tant public que médiatique s’est porté sur les musiques dites celtiques, illustré par la revisitation par Alan STIVELL de quelques fleurons de son répertoire classique dans son album Again, puis par la création de l’ensemble HÉRITAGE DES CELTES, conduit par le guitariste Dan AR BRAZ, la poussée de fièvre scénique des TRI YANN, auteur de quatre albums live entre 1996 et 2004, et la métamorphose « électro-world » du chanteur de gwerzioù Denez PRIGENT. Cette « nouvelle vague celtique », comme certains l’ont appelée, a généré bon nombre de motivations artistiques de la part d’une nouvelle génération d’artistes bien décidés à faire parler leurs racines. De nombreuses formations bretonnes, folk ou rock, ont alors émergé, et pas seulement en Bretagne. L’Île-de-France a ainsi été le berceau de plusieurs groupes de musiques à danser bretonnes. DESKOMP fut l’un d’eux.
Depuis sa création en 1996, ce groupe a répandu la bonne parole (c’est-à-dire la musique bretonne) à Paris et en région parisienne, donnant des concerts ou animant des festoù-noz, des sessions et des soirées celtiques diverses, notamment dans des endroits mythiques de Paname comme la Mission bretonne, oui encore la salle les Trois Arts. Petit à petit, les gens du groupe DESKOMP, de jeunes Franciliens amateurs bien décidés à retrouver leurs racines bretonnes, se sont taillé une réputation de bardes ambulants, réputation qui s’est diffusée également dans d’autres régions et, tant qu’à faire, en Bretagne. Chemin faisant, DESKOMP a aussi été sollicité pour jouer dans des pays étrangers.
Loin de jouer au « super-groupe » surfant sur les musiques dites actuelles (et par conséquent hautement périssables), DESKOMP a fondé son approche musicale sur l’apprentissage et le partage d’une certaine culture et sagesse populaires exprimées à travers les chants et les musiques à danser du rocher breton, qu’il a tenu à restituer sous une forme acoustique.
L’esthétique musicale de DESKOMP a ainsi marqué sa différence en se développant autour de la richesse du chant en langue bretonne, l’impulsion rythmique d’instruments à cordes (guitare acoustique, contrebasse), les mélodies d’une flûte traversière, mais aussi des harmonies de la harpe celtique, un instrument généralement peu entendu dans les festoù-noz. Or, DESKOMP en a compté simultanément jusqu’à trois dans ses rangs ! C’est ainsi une coloration plus celtisante que « purement » bretonnante (pas de couple biniou-bombarde !) qu’a choisi de mettre en exergue le groupe DESKOMP pour explorer et revisiter la riche matière vocale et musicale de Bretagne.
Héritier de cette vague celtique des années 1990, DESKOMP a su tant bien que mal survivre à son occultation progressive et a poursuivi son modeste bonhomme de chemin jusqu’à aujourd’hui, dépassant même allégrement le cap des vingts-cinq années d’existence, ce qui, pour un groupe boudé par les grands médias (à part une chronique naguère publiée dans Télérama!), relève de l’exploit.
Nous vous proposons de revenir sur son parcours discographique, lequel compte cinq disques, tous autoproduits.
DESKOMP – En Tu All D’Ar Stered
(1999, Autoproduction)
Musiciens, pédagogues ou étudiants ? La question se pose pour un groupe dont le nom breton signifie en français « Apprenons ». Eh ! oui, il y a encore des groupes bretons dont la vocation ne se limite pas à s’en aller dans dix ans en entendant le loup, le renard ou la belette, ou à partager de la beuh en allant faire un tour à Lambé ! (Mais bon, chacun son truc…) Celle de DESKOMP vise à transmettre la richesse du patrimoine musical celtique, principalement breton, légué par les Anciens, de manière à préserver une mémoire vive.
Au fil du temps, la volonté de transmission patrimoniale de DESKOMP s’est illustrée, outre la scène, à travers des enregistrements qui ont mis en évidence une palette musicale pas si stéréotypée qu’on aurait pu le croire. On peut en juger à l’écoute de son premier disque autoproduit, En Tu All D’Ar Stered (De l’autre côté des étoiles), dans lequel moult danses bretonnes (gavotte, plinn, kas a barh, kost ar c’hoad, rond, scottish), chants dramatiques (gwerzioù) et chants à répons (kan ha diskan) sont revisités selon une palette acoustique qui se démarque cependant des modèles purement traditionnels.
À la formule des sonneurs en couple (binioù-bombarde) et à celle des bagadous, DESKOMP substitue une instrumentation plus globalement celtique, comprenant violon (Vincent BODU), bodhran et flûte traversière (Nicolas CEBRON), guitare (Ewen LESCOP) et trois (!) harpes celtiques (Jean-Marc CALLOIS, Eva GUILLOREL et Gérald KERGOULAY), ce qui n’est pas courant mais qui apporte une indéniable couleur « bardique ». Le chant du maître de cérémonie, Gaël BILLIEN (auquel répond celui de Jean-Marc CALLOIS dans les kan ha diskan) s’inscrit quant à lui dans un registre breton assez caractéristique, un brin nasillard.
Le choix d’une combinaison sonore plus celtique que bretonne pour un répertoire qui, lui, puise essentiellement dans les traditions des pays de Bretagne (à part un trad’ irlandais et un trad’ galicien qui doivent traîner quelque part dans le disque) confère à la démarche de DESKOMP une « modernité » que l’on ne soupçonnait pas de prime abord. Quant aux thèmes mélodiques retenus, tous ne nous sont pas inconnus, et certains connaisseurs, à défaut de prendre une leçon, auront plutôt l’impression de faire de la révision. Mais après tout, pourquoi pas ? Les meilleures leçons sont encore celles qui se transforment en re-(ou ré)création !
DESKOMP – Digorit An Nor
(2001, Autoproduction)
Si le groupe DESKOMP nous avait convié sur son premier album à observer ce qui se jouait « de l’autre côté des étoiles » (En Tu All D’Ar Stered), il nous propose dans son deuxième album d’aller écouter ce qui se fait… de l’autre côté de la porte ! D’où cette recommandation qui fait office de titre : Digorit An Nor, ou en français « Ouvrez la porte ». Et il serait bien dommage de ne pas le faire, tant le groupe a progressé musicalement et tant il a de mélodies enivrantes à nous faire partager. Car cette injonction à venir découvrir son univers ne relève en rien de l’exhibitionnisme mégalomaniaque. On rappellera que DESKOMP signifie « Apprenons », ce qui en dit long sur le parti-pris de modestie que le groupe a décidé d’afficher par rapport à la matière musicale qu’il a fait sienne. C’est aussi une invite à découvrir cette dernière. Et effectivement, l’écoute des onze morceaux de ce nouveau CD nous immerge au plus profond de la tradition bretonne, et ce sans artifice ni démonstration laborieuse.
La grande réussite de DESKOMP, déjà patente sur son disque précédent, est d’avoir redonné à son héritage breton une coloration celtique qui en décuple le souffle poétique et émotionnel, en imposant une configuration instrumentale que d’aucun jugerait fragile voire périlleuse pour une musique destinée à être jouée dans les festoù-noz : je veux parler de la harpe celtique qui, chez DESKOMP, est déclinée en trois exemplaires. Gérald KERGOULAY, Frédérique PINOT et Eva GUILLOREL se partagent effectivement ces cordes graciles qui, ajoutées à la flûte de David SERANDOUR, aux violons d’Emmanuel RIO et de Vincent BODU et à la guitare acoustique d’Ewen LESCOP, dépeignent un décor sensitif aux contours envoûtants, que vient parfois renforcer un trio de cordes. Enfin, la voix de Gaël BILLIEN achève de donner à l’ensemble un cachet rustique indéniablement ancré dans la Terre de Bretagne.
On remarquera aussi sur ce disque des compositions plus étoffées qu’auparavant, souvent structurées en triptyque, et dans lesquels thèmes traditionnels et compositions se confondent pour mieux développer une dimension épique qui autorise autant la danse que le rêve ou la réflexion. Le digipack et le livret sont de plus réellement somptueux et réconcilient autoproduction avec qualité supérieure. Alors «ouvrez la porte» de DESKOMP, vous n’aurez pas à le regretter.
DESKOMP – Harzou Nevez
(2005, Autoproduction)
Les harpes ouvrent le troisième album de DESKOMP, nous rappelant que la particularité de ce groupe de fest-noz originaire de la région parisienne est d’avoir… plusieurs harpes à son arc. Harzou Nevez (« Nouvelles Frontières ») fut enregistré lors d’un concert à la Mission Bretonne à Paris en janvier 2004, l’année du 50e anniversaire de la harpe celtique en Bretagne. Mais ce jour-là, un autre événement eut lieu, sur scène : la réunion des différents harpistes qui se sont succédé au sein du groupe. Ainsi on a pu entendre sur trois pièces instrumentales, pour la première (et dernière) fois aux côtés de Gérald KERGOURLAY, dont c’était le dernier concert avec DESKOMP, et de Frédérique PINOT, les harpistes Eva GUILLOREL et Amanda LIOTARD, venues remplacer Gérald. On notera également la présence de Franck Le BRAZIDEC au uillean pipe, qui remplace désormais Ewen LESCOP à la guitare.
Ce concert représente donc pour DESKOMP à la fois une réunion unique et un tournant dans l’histoire du groupe, qui s’est à nouveau transformé sous nos yeux à la Mission Bretonne, autour de Gaël BILLIEN (chant), Emmanuel RIO (violon), David SERANDOUR (flûte) et Frédérique PINOT (harpe).
Et l’enregistrement est à l’image même de cette soirée : mélancolique et lumineux à la fois. On ne retrouvera pas sur Harzou Nevez le gros son pêchu habituel du fest-noz, destiné uniquement à faire danser. DESKOMP nous offre ici bien plus. De la beauté, du rêve, de la lumière… qui s’apprécient aussi bien dans une salle de danse que dans un canapé moelleux. La musique de DESKOMP n’est pas de celles à faire marteler les pieds des danseurs sur le sol ; les danseurs s’élèvent et leurs pas glissent dans les airs pour les emmener vers d’autres horizons, de « nouvelles frontières ».
DESKOMP – Dek Ha Tri
(2007, Autoproduction)
Quatrième album de DESKOMP, Dek Ha Tri (Dix et Trois) a été enregistré à la ferme du Tapis Vert dans l’Orne en avril 2007. Malgré de multiples changements de personnel, DESKOMP a toujours su conserver un charme particulier dans la musique bretonne de fest-noz du fait de la prédominance des harpes qui ornent ses mélodies avec magie et grâce et de ses arrangements féériques. Dek Ha Tri ne fait pas exception.
On retrouve autour des « anciens », le chanteur Gaël BILLIEN fidèle au poste depuis les débuts de DESKOMP, la harpiste Frédérique PINOT et le flûtiste David SERANDOUR, présents depuis le deuxième album, deux nouveaux arrivants : Jérôme GOFFETTE à la basse violon qui apporte un son nouveau et Franck Le BRAZIDEC à la guitare. Deux anciens musiciens du groupe sont venus rejoindre DESKOMP sur quelques titres, la harpiste Amanda LIOTARD et le violoniste Emmanuel RIO, ainsi que des invités : Samuel SERANDOUR aux percussions, Agnès VALAYE au bodhran et les oiseaux du Tapis Vert qui accompagnent le court instrumental qui ouvre l’album et reviennent pousser la chansonnette sur trois titres.
DESKOMP nous offre sur cet album des ambiances extrêmement variées. Après une somptueuse ouverture des cordes et des gazouillis d’oiseaux, Mouez ar Verjelenn apporte une joie indescriptible avec le chant radieux de Gaël BILLIEN et la mélodie de la flûte. Le groupe privilégie les danses (suite de danses fisel, kas a barth, cercle circassien avec des percussions brésiliennes, ridée 6 temps) sans oublier les arrangements divins auquel il nous a habitués. Au centre de l’album un long morceau, Ar C’hakouz, issu du Barzaz Breizh, évoque la maladie et l’isolement avec des arrangements qui atteignent le sublime.
Une autre longue et belle pièce écrite par Gaël BILLIEN (paroles) et Franck Le BRAZIDEC (musique) rend hommage aux frères MORVAN, cultivateurs et chanteurs de kan- ha-diskan qui mériteraient le titre de « trésors nationaux vivants », suivie par une douce adaptation d’un air de noce des sonneurs Gildas MOAL et René CHAPLAIN. Et pour final, un cantique instrumental, Kantiga d’an Itron Varia, où « le temps s’arrête ».
Dek Ha Tri consolide la réputation de DESKOMP à savoir faire à la fois danser les pieds et caresser les oreilles.
DESKOMP – Mare An Eost
(2016, Autoproduction)
Vingt ans d’existence, même pour un groupe qui n’a pas pu ou voulu passer professionnel et vivre entièrement de sa musique, ça se fête ! Et tant pis si, en 2016, l’heure n’est plus à la célébration de la « nouvelle vague celtique », à la prolifération « hors les murs de Breizh » des festoù-noz, à la mise en valeur des cultures dites minoritaires ou régionales par des concerts et festivals dédiés à la cause, et encore moins à la production et à la vente de ce support culturel devenu soudain très ringard, je veux parler du CD, auquel on commence déjà à préférer le disque vinyle… effectivement moins encombrant (joke) !
En cet an de grâce 2016, DESKOMP, ne vous en déplaise et malgré les apparences d’occultation profonde de son activité et de son activisme culturel, répond toujours présent ! Et il a une bonne raison, puisqu’il fête cette année-là ses vingt ans ! Certes, en pointillés côté « live », mais quand même ! Il fallait marquer l’événement d’une pierre blanche plutôt que d’une page blanche, alors DESKOMP, près de dix ans après sa dernière empreinte discographique, se remet à graver quelques nouvelles compositions et pièces traditionnelles réarrangées de son cru et sort son cinquième album, célébrant la Mare An Eost, autrement dit la période des moissons.
Et en l’occurrence, la moisson se révèle fructueuse, puisque l’album est constitué de six morceaux pour dix pistes indexées : cela veut dire qu’on y trouve deux suites musicales, une suite de trois gavottes et une suite de trois plinn ! Un laridé, une mazurka, une polka et une comptine complètent l’ensemble, offrant un bel assortiment assez varié de danses bretonnes.
La formation du groupe continue à témoigner de son aspect « moulin » puisque, par rapport à Dek Ha Tri, on décèle encore quelques modifications bien légitimes de personnel.
Le chanteur Gaël BILLIEN affirme son statut de pilier infrangible, la harpiste Freddie PINOT et le flûtiste David SERANDOUR signalent par leur présence désormais familière qu’ils méritent leur place d’officiers en seconds, Jérôme GOFFETTE s’accroche avec conviction à sa contrebasse et un revenant de la première époque, le guitariste Ewen LESCOP, revient au bercail témoignant d’une fidélité infaillible.
Alors oui, vous l’aurez sûrement marqué, le groupe a au fil du temps perdu quelques cordes de harpe puisqu’il ne subsiste plus qu’une seule harpiste au sein de la formation, mais elle n’en continue pas moins à imprimer sa marque sonore et à confirmer la place à part du groupe DESKOMP dans le landerneau des groupes bretons franciliens de musiques à danser. Non, pour ses vingts ans, DESKOMP n’a pas viré électrique ou électro, il maintient sa préférence pour une musique acoustique fraîche et sans lourdeur, privilégiant les cordes hautes comme basses, mais dans laquelle un vent souffle avec grâce et prestance tandis que la voix claironne sa maîtrise des inflexions traditionalistes sans jamais s’y sentir gêné aux entournures.
Et parce qu’on ne célèbre pas un anniversaire sans y convier des invités, Gaël BILLIEN est secondé par Hervé CUDENNEC sur la suite gavotte et par Claude DEVRIES sur la dernière portion de la suite plinn, pour des « kan ha diskan » (chants en tuilage) assez galvanisants. La guitare et la contrebasse confèrent un soutien aérien aux lignes de chant, entre lesquelles s’esbaudissent la flûte et la harpe, se frayant des chemins sinueux qui les amènent à tenir le haut du pavé ici et là. Plus que jamais, la musique de DESKOMP assume sa vocation à faire danser sans se sentir obligée de dessiner des contours rigides au gros marqueur rouge ou noir. On tisse ici de la dentelle sonore, on peint tout en nuances colorées, on cultive l’art de la respiration tant vocale qu’instrumentale, on travaille la fluidité des formes et des figures, on sculpte en apesanteur tout en affichant une vigueur résolument joviale.
Côté textes, hommage est rendu à l’école Diwan de Paris qui a fermé ses portes après onze ans de bons et loyaux services (Yes We Can! ; Il fallait oser…), louange est adressé à la beauté et à l’énergie créatrice des langues minoritaires (War Vali Sant Jakez An Noz, d’après un poème de Yann-Ber PIRIOU), leçon sémillante est donnée aux enfants pour mémoriser les noms des jours de la semaine et des animaux domestiques (Kokerikero, emprunté au disque de collectage Dibedibedaňchaou de Yann-Fanch KEMENER), confirmation est donnée que les histoires entre hommes et femmes sont source d’inspiration aussi singulière qu’intarissable (An Eostig, Teir Flac’h) et engagement est affiché pour la cause de la tribu panaméenne Ngobe-Bugle, en lutte contre l’implantation d’une centrale hydro-électrique sur ses terres (Panama). Comme on le voit, la mémoire bretonne que DESKOMP s’applique depuis ses débuts à explorer et à mettre en valeur ne l’empêche pas de regarder ce qui se passe aussi de l’autre côté de l’océan. Il souligne ainsi en filigrane que la solidarité culturelle est aussi une valeur éthique à entretenir.
Le livret qui accompagne ce CD digipack contient des informations sur chaque morceau traduites en breton, en français et en anglais. On y trouve aussi cet incipit qui fait office de profession de foi : « Pour honorer ceux qui sont morts et réconforter ceux qui naîtront avec une musique d’outre-monde qui refera de nous des hommes… » Si certains prétendent ne pas être sérieux quand ils ont dix-sept ans, à vingt ans, DESKOMP affiche sa maturité avec une conviction intacte : apprendre et transmettre, toujours…
Site : http://deskomp.free.fr/
Article réalisé par Stéphane Fougère avec la participation de Sylvie Hamon et de Druidix
Photos de concert (décembre 2017) : Sylvie Hamon
(Chronique originale En Tu All D’Ar Stered par Druidix,
publiée dans ETHNOTEMPOS n°5 – octobre 1999 ;
chronique originale Digorit An Nor par Stéphane Fougère,
publiée dans ETHNOTEMPOS n°11 – octobre 2002 ;
chronique originale Harzou Nevez par Sylvie Hamon,
publiée dans ETHNOTEMPOS n°24 – été 2006 ;
chronique originale Dek Ha Tri par Sylvie Hamon,
publiée dans ETHNOTEMPOS n°43 – été 2009 ;
chroniques réarrangées en 2023 –
chronique Mare An Eost par Stéphane Fougère, inédite)