KOENJIHYAKKEI – Angherr Shisspa
(Skingraft Records)
Avant de vous parler de cet album, j’aimerai en préambule vous en dire un peu plus de ce groupe, chose que je n’ai pas faite dans ma précédente chronique, emporté par l’enthousiasme que m’avait procuré l’écoute de Viva Koenji!!.
KOENJIHYAKKEI est né en 1992 de l’union de YOSHIDA TATSUYA (batterie) venu du groupe RUINS et de AKI KUBOTA (claviers) venant de BONDAGE FRUIT. renforcé par un bassiste et un guitariste. Le groupe sort son premier album en 1994 : Hundred Sights of Koenji. Deux ans plus tard, c’est Viva Koenji!! (voir chronique) ; c’est dans cet album qu’apparaît KENGO SAKAMOTO à la basse, toujours fidèle au poste aujourd’hui. En 2001, Nivraym marque la disparition de AKI KUBOTA, et c’est en 2005 que sort le disque qui nous intéresse aujourd’hui.
Première constatation : le line-up a considérablement changé. La paire rythmique YOSHIDA/SAKAMOTO s’est entourée de trois jeunes filles aussi allumées (si ce n’est plus) que leurs collègues masculins. KANAZAWA MIYAKO (claviers), KOMORI KEIKO (cuivres) et YAMAMOTO KYOKO (voix) nous submergent de leur puissance et de leur technique a travers huit titres ravageurs.
Deuxième constatation : les nouvelles venues permettent à la musique de s’aérer un peu plus que sur Viva Koenji!!. Bien entendu, ça reste intense mais, désormais, le côté hardcore est laissé de côté au profit d’un free jazz débridé (sur Mibingvahre particulièrement) et vers des contrées zeulhiennes plus classiques (Quivem Vrastorr). Les claviers sont désormais dominés par le piano et la voix soprano se confronte souvent aux cuivres en reproduisant les mêmes séquences.
Inutile de vous dire que je préconise d’urgence l’écoute de ces deux albums offrant deux facettes (proches mais exploitées différemment) d’un groupe pour qui le mot « allumés » prend toute son ampleur.
Jouissif !!! Tout simplement…
Gradatio
Label : www.skingraftrecords.com
(Chronique originale publiée dans
TRAVERSES n°23 – mars 2008)