Rencontres à l’Orangerie de Lanniron 2025
Les Rencontres à l’Orangerie de Lanniron, une immersion sensorielle entre deux cultures, se tenaient le samedi 22 et le dimanche 23 novembre 2025. Voulue et portée avec détermination et enthousiasme par une pianiste franco japonaise remarquable, Shiho NARUSHIMA, la quatrième édition des Rencontres à l’Orangerie de Lanniron a connu, le week-end des 22 et 23 novembre 2025 un succès qui, non seulement ne se dément pas, mais croît un peu plus chaque année. Nos lecteurs avaient déjà découvert cette talentueuse pianiste dès 2023 (https://rythmes-croises.org/shiho-narushima-lorpailleuse-des-chefs-doeuvre-oublies/) et la troisième édition des Rencontres à l’Orangerie de Lanniron, axée autour de la poésie de moine zen Ryokan, avait déjà attiré un public important, et ce succès s’est une fois de plus confirmé. Et pour cause ! Accueilli dans cet écrin qu’est l’Orangerie de Lanniron, sur les rives de l’Odet à Quimper, le festival Les Rencontres de Lanniron est on ne peut mieux intitulé.
Éclairage sur l’intitulé du festival
Rencontres
Rencontres entre civilisations tout d’abord, celle, occidentale, dont un des fleurons est sans conteste la musique, avec sa passion expressive, et celle, mystérieuse et intériorisée du mythique et mystique Japon où la spiritualité et l’amour de la Nature constituent la trame fondamentale de l’expression artistique.
Rencontres entre musiciens amateurs et musiciens professionnels de haute volée, mais aussi rencontres entre le public et cette belle proposition d’immersion. Rencontres enfin entre différents plans sensoriels, tactile, visuel, sonore, gustatif, rencontres entre différentes formes d’arts, différentes sources d’inspiration, entre cultures croisées, complémentaires, complices parfois et sources de merveilleuses découvertes.

Ci-dessus, de gauche à droite, les trois « piliers » des Rencontres à l’Orangerie :
Hiromi ASAÏ, conteuse ; Izumi KOHAMA, calligraphe ; et Shiho NARUSHIMA, pianiste et
fondatrice des Rencontres
(Crédit photo : Alicia Magendie)
L’immersion sensorielle
Car il s’agit bien ici d’immersion sensorielle en effet quand le public, charmé visuellement par l’architecture dépouillée du lieu, lui-même posé dans un parc d’une grande richesse botanique, est ensuite happé par la musique de Maurice RAVEL, Mel BONIS, Robert SCHUMANN ou Serge RACHMANINOV.


(Crédit photos : Marion Cloarec et Philippe Perrichon)
Immersion visuelle encore quand les toiles de Florentine PEETERS et Michel REMAUD (photos ci-dessous), quand les pastels célestes de Alicia MAGENDIE ou les immenses calligraphies de Izumi KOHAMA nous conduisent, dans un contact visuel et onirique, au contact des éléments naturels ou vers ceux, symboliques et mystérieux de notre monde intérieur.


(Crédit photo gauche : Florentine Peeters / Crédit photo droite : Marion Cloarec)


(Crédit photos : Alicia Magendie)
Immersion visuelle mais aussi tactile cette fois quand Daphné MAROGER nous fait découvrir ses œuvres en céramique dont les bleus profonds et les ondulations ne manquent pas d’évoquer l’océan et les rivages de l’Odet tout proche.

(Crédit photo : Philippe Perrichon)
Immersion onirique aussi, quand la merveilleuse conteuse Hiromi ASAÏ nous donne à revisiter la légende de la ville d’Ys – illustrée par vingt panneaux muraux portant des calligraphies de Izumi KOHAMA illustrant les grandes étapes de cette légende -, légende qui fait étrangement écho à des mythes japonais.

(Crédit photo : Alicia Magendie)
Immersion spirituelle enfin dans un rituel dépouillé et très intériorisé où Izumi KOHAMA exécute, à pas mesurés, deux grandes calligraphies à même le sol, entourée par un public littéralement hypnotisé par cette invitation au silence intérieur et par cette créativité profonde qui s’appuie sur le souffle en une gestuelle quasiment chorégraphique.
Et pour compléter encore ce sentiment d’immersion, quel délice, tout en écoutant un florilège de jeunes musiciens rencontrant parfois le public pour la première fois, de sentir nos papilles titillées par les parfums issus des cuisines pilotées de main de maître par la cuisinière Daruma DELI ! Pendant les moments de pose, les pâtisseries de Momoko SUDA nous permettront de flâner du côté de l’ étal des « légumes de Tokyo », à moins que vous ayez opté pour un thé vert au jasmin – mon préféré – infusé à froid, proposé par la maison des thés Kancha de Quimper. Et ce serait faire offense aux cavistes quimpérois d’omettre que « Les Joyaux des Vignes » proposaient à la dégustation différents cépages de grande qualité issus de la vallée de la Loire ou des terroirs Bourguignons.
Voici donc, mêlées, les sensations multiples qui, comme en un superbe maelström, ont étourdi et enchanté un public conquis : les copieux applaudissements, les sourires et les larmes de joie ne manquaient pas, tant au niveau du public que de celui des artistes, lorsque le festival s’est clôturé sur l’étourdissant Trio de RAVEL pour violon, violoncelle et piano servi avec virtuosité et sensibilité par Jean ESTOURNET au violon, Anne ROTURIER au violoncelle et Shiho NARUSHIMA au piano.
Le rédacteur, qui a découvert cette superbe composition grâce à ce magnifique trio d’amis soudés et bienveillants, se demande, après sa troisième écoute, pourquoi ils ne nous en ont toujours pas délivré un enregistrement. Cela viendra probablement. Et pour conclure sur cette notion d’immersion sensorielle qui est au cœur du projet des Rencontres de l’Orangerie, il est évident pour tous, artistes et public, que nous étions immergés dans un climat de bienveillance puissant au point d’être palpable, et qu’aura peut-être renforcé une relative promiscuité à laquelle la météo n’était pas étrangère.

(Crédit photo : Marion Cloarec)

Ci-dessus : Shiho NARUSHIMA au piano dans la salle principale de l’Orangerie
(Crédit photo : Marion Cloarec)
Mais reprenons par le menu cette programmation exceptionnelle.
Les Rencontres ouvrent leurs portes à 15 heures, et dès 15h30 débutent les premières prestations de musiciennes et musiciens amateurs. Moments émouvants, où la timidité et le trac doivent être apprivoisés… Il est touchant de voir ces deux frères s’essayer à un quatre mains sur le piano Yamaha noir qui trône dans l’Orangerie, d’autant plus touchant que, quelques minutes plus tard, c’est la maman de ces deux garçons qui viendra présenter une pièce pour flûte alto, instrument à la tessiture plus profonde que sa célébrissime grande sœur mais dont le timbre intimiste a beaucoup de charme. Quand une enfant d’à peine dix ans viendra s’installer au piano pour exécuter un prélude de Carl Philip Emmanuel BACH avec une précision rythmique imparable, on aura un aperçu de l’excellent niveau de ces jeunes élèves du Conservatoire de Musique de Quimper.
Les prestations de ces jeunes talents potentiels, dont certains sont déjà bien épanouis, se concluront par la superbe intervention de la chanteuse Daria YARANTSEVA, élève de Christophe LIZERE, chanteuse remarquée lors de son attribution du DEM (diplôme d’études musicales) à Quimper en juin. Outre une superbe pièce de son cher RACHMANINOV, Daria a magnifiquement interprété un extrait de Quatre poèmes hindous de Maurice DELAGE intitulé Lahore, Un Sapin isolé, pièce délicate et complexe, qui recourt parfois au chant bouche fermée, avec un passage périlleux a cappella, pièce toute en nostalgie délicatement accompagnée par Shiho NARUSHIMA au piano, qui avait déjà assuré la préparation et l’accompagnement du concours du DEM en juin à Quimper.


Christophe Lizere & Daria Yarantseva
Le tandem Shiho-Daria fonctionne à merveille et nous prépare au nouveau temps fort de la journée : à 17h commence un récital de chant et de piano consacré à Franz SCHUBERT, Robert SCHUMANN et Jacques IBERT interprété par Christophe LIZERE, chanteur et professeur de chant au Conservatoire de Quimper et Shiho NARUSHIMA au piano. Christophe LIZERE est, outre sa maîtrise technique, un découvreur de talents − Daria YARANTSEVA est une de ses émules −, un chef de chœur enthousiaste et un pédagogue apprécié.
Le point d’orgue qui conclut cette journée est précisément cette évocation de la légende de la ville d’Ys, contée par Hiromi ASAÏ, conteuse dont la posture et la diction nous transportent instantanément dans une dimension féerique. Les étapes du conte sont émaillées, en écho, d’extraits de la Cathédrale engloutie de DEBUSSY joués au piano par Shiho NARUSHIMA. Retenant ses gestes, ses phrases, son souffle, Hiromi ASAÏ appuie son récit sur les longues tentures calligraphiées réalisées par Izumi KOHAMA qui ornent les grands murs de pierre de l’Orangerie. Le public, suspendu à ses mots, applaudit chaleureusement à cette évocation d’une légende mythique locale dont le thème fait également écho à l’épisode biblique du Déluge ou au mythe de l’Atlantide. L’esthétique extrême-orientale conférée à la légende révèle ici, outre la solennité inhérente au récit, le caractère universel des peurs humaines fondamentales, la crainte de la sanction divine, mais fait aussi l’éloge de l’aspiration à la beauté et à l’exaltation des sens dont Dahut est l’héroïne.

(Crédit photo : Alicia Magendie)
La deuxième journée sera tout aussi passionnante. L’ouverture au public a lieu à 11h. Après une œuvre de Carl REINEKE, le 1er mouvement de la sonate Undine pour flûte (Gilles de TALHOUËT) et piano (Shiho NARUSHIMA), c’est au tour de Thomas BESSE de nous faire découvrir la beauté et la puissance du trombone à travers la pièce de Concert opus 88 d’Alexandre GUILMANT, accompagnée par Shiho NARUSHIMA au piano.

Shiho NARUSHIMA, piano et Thomas BESSE, trombone
(Crédit photo : Marion Cloarec)
Moment de grâce et, pour beaucoup, de découvertes : l’Appel Interstellaire pour cor solo joué par Colin PEIGNÉ. Cette pièce est un florilège de difficultés pour cet instrument auquel Olivier MESSIAEN a consacré tout un mouvement pour sa grande pièce orchestrale des canyons aux étoiles. Sous la pression de plusieurs cornistes, le compositeur finit par accepter qu’elle soit jouée indépendamment de l’ensemble de la suite orchestrale, ce sans quoi il nous aurait été impossible de l’entendre dans le cadre des rencontres.
Afin d’en apprécier toute la saveur il peut être utile de rappeler cette particularité de perception propre à Olivier MESSIAEN :
Pour Messiaen, la haute virtuosité du chant des oiseaux est un modèle et, qui plus est, un modèle inaccessible. Dès son enfance, il s’entraîne à reporter des chants d’oiseaux sur partition. On reconnaîtra des « citations » de chants de rossignol et de merle dans Abîme des oiseaux par exemple – long mouvement pour clarinette seule du Quatuor pour la fin du temps – mais, s’ils nous sont aisément identifiables, MESSIAEN reconnaît que pour être transposés à la clarinette, ces chants d’oiseaux doivent être ralentis et baissés d’une ou deux octaves. C’est aussi le procédé qu’il utilisera pour transposer certains chants d’oiseaux au cor d’harmonie dans l’Appel Interstellaire. Il est bon de rappeler que MESSIAEN est synesthésique, c’est à dire que la perception sonore est traduite, chez lui, cérébralement, comme une information à la fois sonore et visuelle.
Pour lui, à chaque son correspond une couleur, l’œuvre sonore jouant alors le rôle d’un rayon de lumière traversant un vitrail et projetant un kaléidoscope sur le dallage d’une cathédrale. Imprégné de cette capacité spécifique du compositeur, l’auditeur aura peu de peine à éprouver cette projection kaléidoscopique sur les grands murs de pierre et le sol dallé de l’Orangerie de Lanniron.
Voici ce que dit MESSIAEN à ce sujet quant à certains de ses modes à transpositions limitées :
« Le mode 2 est transposable trois fois. Pour moi, le mode 2 numéro un se définit ainsi : rochers bleu-violet, parsemés de petits cubes gris, bleu de cobalt, bleu de Prusse foncé, avec quelques reflets pourpres violacés, or, rouge, rubis, et des étoiles mauves, noires, blanches. La dominante est bleu-violet ». Le même mode, dans sa deuxième transposition, est totalement différent : spirales d’or et d’argent, sur fond de bandes verticales brunes et rouge rubis. Dominante : or et brun. Et voici la troisième transposition : Feuillage vert clair et vert prairie, avec des taches de bleu, d’argent et d’orangé rougeâtre. Dominante : verte. On notera également que la synesthésie comporte un volet émotionnel inséparable de sa particularité sonore et visuelle.

Colin PEIGNÉ, corniste, interprétant l’Appel Interstellaire de Olivier MESSIAEN
(Crédit Photo : Marion Cloarec)
Toutes ces notions (rythme, timbres, couleurs, polytonalité, modes) font partie des matériaux spécifiques de MESSIAEN : ils sont présents dans l’Appel Interstellaire et auront un rôle déterminant dans la pédagogie d’Olivier MESSIAEN. En tant que professeur de composition, il aura notamment sous son aile Pierre BOULEZ ou Iannis XENAKIS par exemple. L’intérêt des Rencontres de Lanniron est aussi, selon le souhait de Shiho NARUSHIMA, de faire découvrir des compositrices et des compositeurs peu joués, mais aussi des instruments mal connus dont le rôle orchestral semble être celui qui lui est le plus souvent dévolu. Or Shiho NARUSHIMA est elle-même corniste et fait partie d’un ensemble qui s’est produit au mois de septembre au château de Tréhornet.
Mel BONIS est une compositrice qu’affectionne particulièrement Shiho NARUSHIMA : elle incorpore souvent certaines de ses pièces dans ses récitals. Cette compositrice, contemporaine de DEBUSSY et élève en même temps que lui au Conservatoire de Paris a beaucoup composé et ce n’est que vers la fin du XXe siècle qu’elle trouve peu à peu la place dont elle a été injustement écartée. Gilles de TALHOUËT, Colin PEIGNÉ et Shiho NARUSHIMA nous donnent ici une version très fraîche de sa pièce Scènes de la forêt pour cor, flûte et piano en quatre parties Nocturne, À l’aube, Invocation, et Pour Artémis. Cette suite indique clairement les parentés d’inspiration entre Mel BONIS et Claude DEBUSSY, harmonies riches et climats évocateurs de l’impressionnisme qui prévalait à cette époque. Suivra la Sonatine pour trombone et piano de Kazimierz SEROCKI et le célèbre Duo des Fleurs extrait de Lakhme de Leo DELIBES, pour cor et trombone.
Une scène ouverte reprendra place à 14h, avec tout autant de bonnes surprises que la veille, scène ouverte où, une fois de plus, et pour le plus grand plaisir du public, Daria YARANTSEVA donnera à nouveau son délicieux extrait de Lahore de Maurice DELAGE enveloppé par le piano délicat de Shiho NARUSHIMA.
Point d’orgue de cette deuxième journée, la fabuleuse prestation de Izumi KOHAMA à 15h30 notre calligraphe-chorégraphe. Le thème central de son intervention sera consacré à la Lune et à son évocation à travers le zen. Elle est annoncée par une improvisation à la flûte traversière par Gilles de TALHOUËT, improvisation en forme d’imitation de Shakuhachi, cette flûte traditionnelle japonaise taillée dans un pied de bambou. Hiromi ASAÏ évoque la Lune d’automne à travers un poème puis c’est le Clair de Lune de Claude DEBUSSY, joué au piano par Shiho NARUSHIMA, qui, en douceur, lui emboîte le pas. Izumi KOHAMA semble méditer, paisiblement assise devant ses deux grands lés de papier washi étendus au sol sur une longueur de près de 4 mètres.

(Crédit photo : Philippe Perrichon)
Le silence s’installe, évocation de la vacuité, vacuité d’où émerge en douceur un Moon River joué au violoncelle par Sylvie COURTIS. Son violoncelle va instaurer une sorte de respiration articulée autour de la gestuelle lente et précise de Izumi KOHAMA qui trace deux évocations zen de la Lune en quatre kanjis chacune. Après chaque calligraphie, elle pose avec mesure le sceau rouge qui ponctue son exécution. Se relevant enfin de sa lente exécution, elle suscite l’acclamation du public qui vient de découvrir l’art de la calligraphie dans une de ses formes les plus sophistiquées et qui demande un niveau de maîtrise très élevé. La première calligraphie fait référence à cette phrase isssue des koâns du bouddhisme zen : « Le reflet de la Lune reste à la même place dans le flot du torrent ». La deuxième calligraphie fait écho à la légende de la ville d’Ys puisqu’elle évoque la lumière de la Lune sur les ruines du château. Dans le bouddhisme, la pleine Lune symbolise l’accomplissement de l’épanouissement spirituel. C’est, à tout le moins, à un accomplissement esthétique subtil et délicat que Izumi KOHAMA aura convié le public.
Le concert de clôture de 17h est un morceau de roi ! Précédé des variations Trockne Blumen de Franz SCHUBERT pour flûte et piano vient le magnifique Trio pour violon, violoncelle et piano avec Jean ESTOURNET au violon, Anne ROTURIER au violoncelle et Shiho NARUSHIMA au piano. La pièce est une belle illustration des objectifs avoués de Maurice RAVEL : « Cette conscience [de l’artiste] exige que nous développions en nous le bon ouvrier. Mon objectif est donc la perfection technique. Je puis y tendre sans cesse, puisque je suis assuré de ne jamais l’atteindre. L’important est d’en approcher toujours davantage. L’art, sans doute, a d’autres effets, mais l’artiste, à mon gré, ne doit pas avoir d’autre but ». Cette pièce se situe au point d’équilibre le plus juste entre jovialité énergique (les rythmes basques du premier mouvement) et gravité profonde – celle du troisième, une Passacaille – tandis que l’exigence technique laisse toute possibilité d’expression sensible aux interprètes. Et c’est ainsi que la profonde complicité de Shiho, Anne et Jean, virtuoses, animés, profonds ou enthousiastes, confèrent à cette magnifique version du Trio toute la vitalité qui animait RAVEL lors de sa composition.
Acclamé, le trio est bientôt rejoint par l’ensemble des artistes – et Shiho tient à ce qu’ils soient tous considérés comme tels, musiciens, cuisinière, pâtissière, peintres, céramiste, conteuse, calligraphe… car tous se sont voués corps et âmes pour faire vivre ces Rencontres à leur plus haut niveau.
Tous se sont donnés RDV, avec le public, pour la cinquième édition qui aura lieu au même endroit en 2026.
Article réalisé par Philippe Perrichon
– Photos : Marion Cloarec, Alicia Magendie, Florentine Peeters, Philippe Perrichon, X

Très bel article