Annbjørg LIEN – Aliens Alive
(Grappa / Northside)
Voici une artiste quasiment inconnue chez nous et qui y mériterait pourtant une audience beaucoup plus large. Cela d’autant plus qu’elle bénéficie d’un atout, certes dérisoire, mais qui malgré tout est loin d’être négligeable : Annbjørg LIEN, Norvégienne, est en effet fort belle. Il ne faut cependant pas s’imaginer que l’intérêt pour la demoiselle se limite à cet état de fait, car elle a en plus beaucoup de talent. Et qui plus est, elle n’en est pas à ses débuts.
Sa carrière est déjà riche de nombreux albums, sous son nom ou au sein du groupe BUKKENE BRUSE. Ses instruments de prédilection sont le hardingfele (violon norvégien), le nyckelharpa (violon suédois), et le fiddle. Le présent album est son premier enregistrement public, capté pendant sa tournée norvégienne de 2001 et il nous présente, en douze titres, un éventail de son répertoire.
On peut y retrouver des traditionnels scandinaves ou des compositions d’Annbjørg elle-même (Luseblus) voire une pièce du compositeur classique Edvard GRIEG (Morning Mood). Elle se permet même une incursion dans le monde celte (Fyrerud’s Farewell to America), ce qui n’a rien de saugrenu puisqu’Annbjørg a déjà participé à l’album des CHIEFTAINS Tears of Stone.
Annbjørg LIEN peut tout aussi bien jouer en solo (le très beau The Rose), secondée seulement par une guitare (Knepphalling), ou avec un groupe complet (claviers, batterie, flûte, guitares et même parfois quelques vocaux) comme sur les 2 titres-marathons que sont Origins (près de 15 minutes) ou Aliens Alive (près de 10 minutes).
Parmi les musiciens qui l’accompagnent, on peut noter la présence de Bjorn Ole RASCH, son compère de BUKKENE BRUSE, aux claviers, et Roger TALLROTH, le guitariste du groupe suédois VÄSEN.
Aliens Alive se trouve donc être par conséquent le meilleur moyen pour découvrir l’univers musical de la talentueuse Annbjørg LIEN, en attendant de pouvoir la croiser sur nos scènes nationales.
Didier Le Goff
Site : https://annbjorglien.com/
(Chronique originale publiée dans
ETHNOTEMPOS n°13 – septembre 2003)