John TRUDELL est décédé à l’âge de 69 ans ce mardi 8 décembre.
Militant politique, poète et acteur amérindien d’orgine Sioux Santee du Dakota, il avait été le porte-parole de l’A.I.M., l’American Indian Movement, de 1973 à 1979. Ayant milité très tôt au sein de plusieurs mouvements de défense des droits des Amérindiens, il avait participé en 1971 à l’occupation d’Alcatraz par des centaines de militants indiens et avait pris la tête le 11 février 1979, de la marche des Indiens sur Washington. L’occupation du site Wounded Knee, en 1973, avait fait de lui l’activiste le plus surveillé du FBI. En 1979, sa maison fut brûlée et sa famille périt dans cette incendie, après qu’il a brûlé la bannière étoilée devant le bureau fédéral de Washington.
C’est suite à ce drame qu’il quitta l’AIM et trouva dans l’écriture le seul moyen de poursuivre son combat pour la dignité humaine. Le musicien et militant Jackson Browne l’encouragea à faire de la musique. TRUDELL enregistra alors des cassettes dans lesquelles il récite ses textes en étant accompagné par des chants et percussions traditionnelles indiennes. L’une de ces cassettes, AKA Graffiti Man, a été remarquée par Bob Dylan, qui la diffusait avant ses concerts. Cet enregistrement a été réédité en disque en 1992 sur Rykodisc.
John TRUDELL s’est fait connaître sur la scène internationale en faisant les premières parties de Midnight Oil. Sa musique prit alors une tournure plus électrique, tendance blues-rock, composée avec le guitariste Mark Shark et le chanteur indien Quiltman.
Ce mélange unique de blues électrique, de récitatif et de chant natif s’est poursuivi sur les albums ultérieurs, Johnny Damas and me, Blue Indians, Descendant Now Ancestor (DNA), Bone Days, Madness & The Moremes, Crazier Than Hell, Through the Dust (avec KWest) et le dernier en date, Wazi’s Dream (2015), auxquels s’ajoutent un Live à FIP. Ses premières cassettes avaient été également rééditées dans un coffret CD The Collection 1983-1992.
En tant qu’acteur, TRUDELL s’était fait remarqué pour son rôle quasi autobiographique dans Thunderheart (1992), inspiré par les faits qui se sont déroulés durant l’occupation de Wounded Knee.
C’est une voix téméraire et essentielle qui s’éteint, une qui portait haut les couleurs du combat pour la reconnaissance de l’identité amérindienne.
Toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches.
bonjour, regisseur de spectacle dans les festivals en france , j’ai rencontré john trudell sur l’un de ceux ci , je ne le connaissais pas , et j’ai appris qu’il etait comme moi ce que l’on appelle un « native american » lui sioux santee , et moi sioux oglala par mon arriere grand pere …..nous sommes en 2020 et je viens d’apprendre sa disparition qui a eu lieu en 2015 , adieu monsieur john trudell militant vaillant et durement touché par le deces de ta famillle puisse tu un jour etre entendu …..