PROCOL HARUM – Novum

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PROCOL HARUM – Novum
(Eagle Rock Entertainment)

 

Novum est le douzième album studio de PROCOL HARUM, sorti au printemps 2017 de la « Pandora’s Box » pour marquer les 50 ans du groupe ! Gary BROOKER est toujours aux commandes  du vieux galion et là où la plupart des groupes mythiques se reforment pour une tournée d’adieu sans inspiration, lui et son groupe composent de nouvelles pépites et la source est loin d’être tarie !!! L’incroyable, c’est qu’à la première écoute (j’ai écouté 35 fois ce CD) Gary BROOKER  a la même voix, puissante, inoxydable, malgré les décennies ! Quelle chance pour nos oreilles ! Bien sûr ce PROCOL HARUM a de la carrure, mais il est plus dans l’air du temps et ne contient pas de longues suites (qui n’en finissent plus). 

Ça débute par I Told On You : la touche de Maître BROOKER navigue entre guitare puissante de Geoff WHITEHORN et un côté gospel-soul. L’alchimie piano-orgue est le sceau de PROCOL HARUM. Last Chance Motel : quelle voix chaude qui râcle le profond ! Et la guitare est légère, un peu country-rock.

Novum, c’est aussi l’absence du grand poète de tous les albums : Keith REID a préféré quitter PROCOL HARUM (pour divergences, on s’en doute) laissant les mots à d’autres… Pete BROWN le remplace avec sa verve sulfureuse ! Souvenez-vous de CREAM (White Room, etc) et de Aeroplane Head Woman de PIBLOKTO! (à écouter sans modération !).

Ce PROCOL HARUM est truffé de clins d’œil. La pochette se réfère à leur premier disque paru en 1967, mais ce n’est pas tout : écoutez les premières mesures de Image Of The Beast, c’est l’intro masquée de Quite Rightly So (sur l’album Shine on Brightly) jouant sur l’effet volume, mais aussi sur Businessman. On retrouve par endroit l’intro de Conquistador !  Soldier débute par une sorte de reggae chaloupé un peu bizarre… Mais Josh PHILLIPS est un organiste (ayant joué avec Pete TOWNSEND, Midge URE) qui co-signe l’album avec Gary BROOKER. Il est créatif et assez éloigné de FISHER.

Sunday Morning emprunte à PACHELBEL tout comme APHRODITE’S CHILD l’avait déjà fait dans Rain and Tears. Mais là, on retrouve le grand PROCOL HARUM, BROOKER y est majestueux… ça lui va si bien ! Pareil pour le The Only One avec son piano façon Grand Hôtel luxueux, « candles » et queue de pie avec un Geoff WHITEHORN raffiné  et inspiré. Can’t Say That est un morceau plus rapide ou la basse de Matt PEGG sort enfin de sa discrétion. Quand à Geoff DUNN, même si sa frappe est carrée, il ne sera jamais l’incroyable BJ WILSON avec son style unique et tentaculaire. Il pouvait être symphonique ou pop avec une aisance subtile comme peu de batteurs savent le faire et avec humilité !

Et c’est en toute simplicité que la voix grandiose de Gary BROOKER vous invite a refermer ce Novum album, juste seul avec son piano, les doigts se baladent… « Someway, Somehow »… Somewhen.

Et pour terminer je vous propose de ré-écouter, en vinyl si possible, Grand Hôtel, Live with Edmonton Symphony Orchestra  et Something Magic, superbe album qui fût descendu par la critique, tout comme le Passion Play de JETHRO TULL, en son temps).

Je pense qu’à l’écoute de Novum vous aurez la tentation de re-découvrir toute la discographie… Car PROCOL HARUM et un groupe inoubliable !!!

Philippe De Mouctouris

Site : http://www.procolharum.com/

 

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