TREPPENWITZ – Sister in Kith

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TREPPENWITZ – Sister in Kith
(Discus Music)

Ce Sister in Kith de TREPPENWITZ est un album qui nous parle tout à la fois de simplicité conceptuelle et de complexité finale, de triplicité dans l’unicité, et d’encore tout un tas d’autres choses qu’on ne soupçonnerait même pas à la première écoute, ni même à la dixième. Sister in Kith est un album qui se savoure sur la longueur, dans ses évidences mélodiques, qu’on apprécie sans peine et tout de suite, et dans ses méandres harmoniques, qui ne s’éclairent que peu à peu, rendant cet opus à chaque fois un peu plus profond.

Le principe, a priori, était pourtant simple comme bonjour. Trois musiciens dans un studio, un bon micro au milieu d’eux, et 1,2,3,4, c’est parti, tout le monde joue, on enregistre et on garde tel quel ce qui est en boîte. Très simple donc, non ? Sauf que quand les musiciens sont Matthew APLIN au piano, Tom RIVIERE à la contrebasse, et Steve HANLEY à la batterie, le résultat musical de cette apparente simplicité prend des allures de complexité aux allures changeantes, hypnotisantes, et pour tout dire constamment étonnantes. Et c’est là qu’intervient la triplicité dans l’unicité, ou l’unicité dans la triplicité, comme on voudra.

Car ces trois larrons-là jouent comme s’ils n’étaient qu’un, en fusion totale, constamment. Est-ce un acquis de leurs répétitions innombrables, l’esprit à l’œuvre de leur indéfectible amitié, ou quelque chose comme de la télépathie ? Difficile à dire, mais c’est là, à chaque instant, presque palpable. Et pourtant il n’y a aucune partition, aucun chef de bande ou plan pré-établi.

À ce petit miracle s’en ajoute un autre encore plus stupéfiant, le résultat. La musique est tantôt douce, tantôt puissante, mais elle est toujours fluide, limpide, comme guidée par une loi invisible et radieuse qui illuminerait chaque note jouée.

Oui, c’est de la pure improvisation, mais elle coule à la fois claire et bouillonnante, variée et d’un bloc, libre et parfaite. Dès lors, triples dans leur unicité, APLIN, RIVIERE et HANLEY peuvent tout se permettre, et toujours avec succès, la variation d’un thème sorti d’un piano, le jeu autour d’un riff de contrebasse, ou encore l’exploration tranquille et joyeuse d’un rythme.

D’inventions instantanées en métamorphoses surprenantes, tout leur plaît et tout nous va. Vraiment, si vous aimez les improvisations à la limite de la magie, n’hésitez pas, ce Sister in Kith de TREPPENWITZ est fait pour vous.

Frédéric Gerchambeau

Page label : https://discusmusic.bandcamp.com/album/sister-in-kith-105cd-2021

 

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