COSMIC GROUND – Entropy
(Studio Fleisch)
COSMIC GROUND poursuit sa coursive teutonne en mode synthés modulaires, Mellotron, orgues, cordes analogiques Farfisa, séquences en échos, guitares en suspension… Entropy résonne dans l’antre de l’âge d’or de la Berlin School et instille à chaque fois un univers abyssal, immersif, mais sombre et grisant.
Phasing 76 n’est pas sans évoquer la « dream team » des années 1970. On ne le dira jamais assez, au-delà de l’esprit du groupe sus-cité, COSMIC GROUND a une identité forte et n’est pas dans l’ombre d’un plagiat ou gimmick de fans. Entropy résonne en synthèse biaisée lorgnant sur ZANOV, voire Tim BLAKE.
Certaines séquences peuvent être rapprochées du Steve ROACH dynamique. On pense à des images surannées de science-fiction des années 1950/60, des paysages nocturnes défilants abstraits, des visions lunaires et apparition oniriques d’Ovnis, chacun pourra s’inventer sa mythologie cosmique. Vous l’aurez compris, je ne rate jamais un album de COSMIC GROUND, qui tient la première place du genre aujourd’hui.
Thierry Moreau