François BRÉANT – Sons optiques

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François BRÉANT – Sons optiques
(Musea)

Quelle meilleure façon de présenter François BRÉANT que d’annoncer sa profession de foi : « Le détournement de la technologie de l’époque pour la création d’espaces et de matières sonores » ? Le musicien a toujours baigné dans le milieu artistique depuis sa plus tendre enfance.

On le retrouve notamment dans CRUCIFERIUS LOBONZ, formation fondée par Christian VANDER et Bernard PAGANOTTI (futurs MAGMA). La formation enregistrera un album, A Nice Way of Life, sous le nom de CRUCIFERIUS ! En 1970, après le départ de ses deux fondateurs, François BRÉANT accompagnera un temps le chanteur français Ronnie BIRD, puis jouera avec notamment Albert MARCOEUR, Pascal ARROYO et Patrice TISON. L’on retrouve ensuite en 1972 notre musicien dans ERGO SUM (album Mexico, réédité par Musea), puis dans NEMO (album éponyme en 1973, puis Doin’ Nuthin’ l’année suivante).

Après la dissolution du groupe qui n’obtient qu’un succès d’estime, François BRÉANT, redevenu libre de ses actes, recommence à travailler en studio. C’est là qu’il rencontrera l’ingénieur du son André HARTWOOD, qui va grandement contribuer à l’évolution du claviériste. Pendant trois années, le duo bénéficie de l’accès gratuit et illimité au prestigieux Studio de la Grande Armée à Paris durant ses heures inemployées (nuits, week-ends, etc.) !

Ce luxe inespéré pour un compositeur sans le sou débouchera sur cet album, Sons optiques, sorti en 1976. Bande originale d’un film imaginaire, l’album sort sur Egg, division de Barclay dont la devise est «The most progressive european music experience – pour voir naître une nouvelle musique» ! Tous les titres sont composés parFrançois BRÉANT, qui officie surtout au piano et à l’ARP Odissey. Il est aidé d’un guitariste, Marc PERRU, de deux bassistes, Pascal ARROYO et Guy DELACROIX, d’un batteur, Emmanuel LACORDAIRE, des célèbres percussionnistes et violonistes Albert MARCŒUR et Didier LOCKWOOD et de deux saxophonistes ténor et alto, Jean-Louis CHAUTEMPS et Éric LETOURNEUX.

Avec une pochette créée par le tout débutant à l’époque Jean-Baptiste MONDINO (sa première), l’édition française du vinyle se sera vendue à plus de 8000 exemplaires dont la moitié à l’étranger. La réédition comporte deux morceaux bonus enregistrés dans les années 1980 et retravaillés en 2001 par l’artiste.

L’album suivant de François BRÉANT, Voyeur Extra-Lucide, sorti un an plus tard, a aussi été réédité par Musea. Deux disques essentiels…

Renaud Oualid

(chronique originale publiée dans
TRAVERSES n°12 – décembre 2012)

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