In The Court of…
THE CRIMSON PROJEKCT
Quand un dinosaure des musiques progressives ne souhaite pas céder aux sirènes du retour, il y a toujours un « tribute band » pour pérenniser sinon son esprit, au moins sa musique. Le cas de THE CRIMSON PROJEKCT est toutefois un peu à part : constitué pour moitié d’anciens membres de KING CRIMSON, ce sextette s’est donné pour objectif premier de réactiver le répertoire de l’inKCarnation crimsonienne en double trio de 1994-1996. Mais il ne s’y cantonne pas non plus et sert aussi de vitrine aux répertoires des groupes d’Adrian BELEW et de Tony LEVIN, comme l’a montré sa tournée au printemps 2014. Le Roi cramoisi verrait-il double ? Pour en savoir plus, TRAVERSES/RYTHMES CROISÉS est allé fureter dans la cour du CRIMSON PROJEKCT, a écouté ses disques et est allé le voir sur scène.
Depuis 2003, la cour du Roi cramoisi a entamé une autre de ses désormais cycliques périodes d’inactivités musicales. Tout juste a-t-il repris la route pour une poignée de dates aux États-Unis en 2008 avant de sombrer à nouveau dans une léthargie que l’on a fini par attribuer à son grand âge. L’annonce faite par Robert FRIPP de son retrait de toute activité scénique pour mieux se concentrer sur ses démêlés juridiques avec Universal a laissé perplexes bon nombre de fans, mais aussi les musiciens qu’il avait recrutés pour jouer dans le KING CRIMSON des années 2000.
Ceux-ci ont cette fois décidé de ne pas en rester là, et de continuer à faire vivre la légende. C’est ainsi que, suivant une tendance concomitante au vent de nostalgie que se prennent en pleine face les groupes dinosauriens des années 1970, l’héritage de KING CRIMSON a été réanimé par des « auto-tribute bands », c’est-à-dire des tribute bands composés en partie d’anciens membres du groupe. (On n’est jamais mieux servi que par soi-même…) C’est ainsi qu’on a vu apparaître le 21st CENTURY SCHIZOID BAND (avec Ian Mc DONALD, Mel COLLINS, Michael GILES, puis Ian WALLACE…), concentré principalement sur le répertoire des années 1969-71. Mais le répertoire des années 1980-1990-2000 étant devenu lui aussi culte, certains membres des inKCarnations de ces années ont continué à porter la flamme.
Un « KING CRIMSON Festival » fut organisé en 2008 en Russie, à Moscou et à Kazan, auquel participait le nouveau trio d’Adrian BELEW, judicieusement nommé POWER TRIO, avec Julie SLICK à la basse et son frère Eric SLICK à la batterie (plus tard remplacé par Tobias RALPH) ; et le trio KTU, composé de Trey GUNN, Pat MASTELOTTO et de l’accordéoniste avant-gardiste Kimmo POHJONEN. Tony LEVIN et Eddie JOBSON (UK…) étaient également de la fête, et plusieurs morceaux de KING CRIMSON ont bien sûr été joués. C’était en quelque sorte une première pierre…
L’année suivante, Tony LEVIN fonda STICK MEN, un trio auquel participe son ancien acolyte de KC Pat MASTELOTTO, et le « Touch guitariste » Markus REUTER, ancien élève de la Guitar Craft de FRIPP et membre de l’EUROPA STRING CHOIR (auteur de deux albums sur le label de FRIPP, DGM).
BELEW, LEVIN et MASTELOTTO ont ensuite créé en 2011 un séminaire musical baptisé « 3 of a Perfect Pair Camp » qui a débouché sur une tournée nord-américaine mettant en scène le POWER TRIO et STICK MEN, chacun jouant un set, puis les deux trios se réunissaient pour jouer le répertoire de KING CRIMSON. De constitution semblable à celle de l’inKCarnation crimsonienne de 1994-1996, ce double trio a finalement pris le nom THE CRIMSON PROJEKCT, suggéré par Robert FRIPP en personne ! (C’est effectivement plus pratique à caser sur une affiche que « The ADRIAN BELEW POWER TRIO and Tony LEVIN’s STICK MEN Plays the Music of KING CRIMSON in its Double Trio InKCarnation » !)
● Les disques Official Bootleg Live 2012 et Live in Tokyo 2013
Doté d’un existence officielle et bénéficiant de surcroît de la bénédiction du Père FRIPP, THE CRIMSON PROJEKCT a pu poursuivre son activité scénique en 2012, laquelle est documentée par un CD paru début 2014, Official Bootleg Live 2012. On y retrouve les morceaux-phares du répertoire live du double trio crimsonien en 1995, à commencer par ceux de l’album THRAK qui ont, depuis, fait leur chemin dans le panthéon live de KING CRIMSON.
C’est du reste avec le dyptique B’Boom / THRAK que THE CRIMSON PROJEKCT démarre ses concerts, plaçant d’emblée la barre très haut avec ces deux pièces instrumentales, l’une prétexte à un tonitruant dialogue de batteries entre Pat MASTELOTTO et Tobias RALPH, et l’autre étant une porte ouverte à de rêches et bruitistes improvisations. Ce n’est pas forcément la façon la plus amène de se présenter devant un public qui ne devait pas nécessairement être un fin connaisseur de la face obscure et radicale de l’œuvre de KING CRIMSON, puisque les performances du CRIMSON PROJEKCT en 2012 accompagnaient en fait la tournée américaine du groupe de métal progressif DREAM THEATER ! En 2001, KING CRIMSON avait assuré les premières parties de TOOL, ce qui paraissait déjà plus cohérent. On se choisit les têtes d’affiche que l’on peut… Et après tout, il ne faut guère s’étonner de cette situation, puisque le KING CRIMSON des années 2000 s’était affublé, pour le meilleur comme pour le pire, de l’étiquette « nuovo metal » !
Il est toutefois indéniable que le son du double trio version CRIMSON PROJEKCT a toutefois de quoi titiller les oreilles des séides de métal prog’, à charge pour eux de ne pas être réfractaires aux dissonances et (poly)rythmes impairs crimsoniens ! THE CRIMSON PROJEKCT n’étant qu’un groupe de première partie lors de cette tournée 2012, le CD Official Bootleg ne propose donc que trois quarts d’heure de musique, et tout « bootleg » qu’il est, bénéficie d’une très bonne qualité sonore (enregistré sur une console 2 pistes).
Son répertoire est formé des « usual suspects » comme le massif Dinosaur et les classiques de la période « disciplinée », tels que Frame by Frame, Elephant Talk, Thela Hun Ginjeet et Indiscipline et le hit instrumental des 70’s, Red, régulièrement joué par le double trio crimsonien. Les interprétations sont assez conformes à celles d’époque, imprégnées de ces entrelacs guitaristiques, de ces propulsions rythmiques duelles et de ces trouvailles sonores high-tech qui ont charpenté le son du KING CRIMSON des années 1990. On remarque toutefois que la version de Dinosaur est cependant plus proche de celle du « double duo » de 2000 que de 1995.
Court mais intense, cet Official Bootleg s’est bien vite fait doubler la politesse par un autre CD live sorti quasiment un mois après, Live in Tokyo, enregistré lors de trois dates (du 15 au 17 mars 2013) dans la capitale de l’archipel nippon, au Club Citta. La captation a été faite cette fois en multi-pistes, offrant une qualité sonore encore plus précise et soignée.
On peut s’étonner de ce choix de sortir coup sur coup deux disques live alors qu’un seul aurait pu suffire (ou alors il aurait fallu les réunir dans un double album), d’autant que le répertoire de ce live au Japon doublonne celui de l’Official Bootleg Live 2012. Difficile de faire sans la monumentale entrée en matière B’Boom/THRAK et sans les classiques archi-rôdés comme Elephant Talk, Red, Dinosaur, Frame by Frame, Indiscipline et Thela Hun Ginjeet. Cependant, ce Live in Tokyo est substantiellement plus fourni que son devancier.
On suppose que THE CRIMSON PROJEKCT intervenait cette fois en « vedette » et qu’il a donc enrichi un brin son répertoire. Ainsi Sleepless, VROOOM VROOOM et Lark’s Tongues in Aspic Part. II sont-ils venus compléter la set-list. La surprise est toutefois créée par la rare présence du morceau instrumental Industry, tiré de l’album Three of a Perfect Pair, et qui ne figurait pas dans les set-lists du double trio de 1995-96. L’interprétation, que l’on a le droit de juger supérieure à l’originale, en est due aux seuls STICK MEN, tout comme VROOM VROOM et Lark’s Tongues in Aspic Part. II, qui bénéficie cependant du concours d’Adrian BELEW.
Il est dommage que la place ait manquée pour ajouter Three of a Perfect Pair, qui fut également joué, ainsi que Neurotica, interprété uniquement par l’Adrian BELEW POWER TRIO. On pourrait aussi regretter que l’ordre des morceaux ait été aussi curieusement agencé au milieu du set. Passer du sombre et glacial Industry au primesautier Elephant Talk avec juste cinq secondes d’applaudissements entre les deux, c’est ce qui s’appelle faire du grand écart stylistique ! Il est vrai aussi que la set-list a beaucoup bougé pendant ces trois jours à Tokyo…
Mais pour l’essentiel, Live in Tokyo offre un panorama impeccable de l’activité scénique d’un CRIMSON PROJEKCT apparemment en grande forme. Il serait vain de reprocher à la basse de Julie SLICK de ne pas sonner comme celle de Trey GUNN ou à la guitare de Markus REUTHER de ne pas ressembler encore plus à celle de Robert FRIPP. THE CRIMSON PROJEKCT n’est pas là pour faire du mimétisme, mais pour se réapproprier une musique réputée pour sa complexité et son intensité, et en livrer une interprétation puissante et appliquée, aventureuse et maîtrisée tout à la fois, bref pour livrer le meilleur d’une version « américanisée » de KING CRIMSON.
● La tournée 2014 et le concert parisien au Trabendo
Le plus extraordinaire dans l’histoire, c’est que l’annonce, à l’aube de l’automne 2013, de la réactivation de KING CRIMSON par Papa FRIPPounet, impliquant Tony LEVIN et Pat MASTELOTTO (mais non Adrian BELEW), n’a pas mis un frein et encore moins un terme aux agissements du CRIMSON PROJEKCT. Ce dernier a donc entamé en 2014 une tournée qui est passée par Israël, la Russie et l’Europe. Et pour une fois, la France a été incluse dans le lot, avec en mars une date au Ziquodrome de Compiègne et une autre à Paris, au Trabendo, soit… une petite salle toute proche du Zénith, là où KING CRIMSON s’était produit en 1995 (sa première date française depuis les années 1980). La proximité de lieu prouve que, décidément, l’Histoire ne peut s’empêcher de bégayer… sans toutefois jamais parvenir à la reproduction parfaite.
Le même constat peut être fait concernant l’approche musicale : si THE CRIMSON PROJEKCT s’est fixé pour principale fonction de rejouer, presque 20 ans après, le répertoire live du KING CRIMSON version double trio (avec en plus la moitié des membres originels), il a cependant évité de reproduire trait pour trait les versions des concerts de 1995-96, à l’instar de ce que fait THE MUSICAL BOX avec GENESIS.
Et pourtant, l’entrée en matière du concert du Trabendo ressemblait à s’y méprendre à celle d’un concert de KING CRIMSON en 1995-96, Markus REUTER démarrant seul et jouant des soundscapes frippiens à s’y méprendre, mais avec une touche toute personnelle, avant que Pat MASTELOTTO et Tobias RALPH n’entrent en scène pour entamer un dialogue musclé entre batteurs (B’Boom, toujours), à l’instar de ce que donne à écouter l’album Live at the Shepherd Bush Empire, London, 1996, publié par le KING CRIMSON Collector’s Club. Comme à l’accoutumée, B’Boom a été suivi de THRAK. Le son est brut, l’énergie est là, la proposition musicale est audacieuse, mais millimétrée. Si THRAK était pour le KING CRIMSON de 1995 la seule porte ouverte de son répertoire vers l’improvisation débridée, il n’est pas sûr qu’il en soit de même pour la version jouée par THE CRIMSON PROJEKCT, dont même la partie « bruitiste » paraît scrupuleusement écrite, ou au moins fortement encadrée, et réduite dans sa durée. Bref, on n’est pas là pour refaire THRaKaTTaK !
C’est bien sûr l’ordre des morceaux et la structure même de la performance (reproduite à l’identique sur toute la tournée) qui a fait la différence avec les concerts crimsoniens des années 1990. Il y a eu donc un premier « pack » de pièces classiques reproduisant à peu de choses près la première moitié de la set-list du Live in Tokyo (B’Boom, THRAK, Dinosaur, Frame by Frame, Sleepless). Le « pack » de clôture est resté invariablement le même sur toute la tournée : l’imparable ballade One Time, enfin intégrée à la set-list, puis l’éternel « tube » instrumental Red et le foutraque Indiscipline (lequel offre aux deux batteurs l’occasion de poursuivre leurs conversations percussives fracassantes).
Entre ces deux packs purement crimsoniens et quasi inamovibles, le cœur de la performance du CRIMSON PROJEKCT était constitué de performances alternées (à deux reprises) du POWER TRIO d’Adrian BELEW et des STICK MEN. Chaque trio en a évidemment profité pour jouer des pièces de son propre répertoire, et c’est bien cette partie-là du concert qui était la plus excitante à découvrir.
Le BELEW TRIO a ainsi offert deux généreux extraits de son album « e », qui se fondaient à merveille dans cette thématique crimsonienne, rappelant tant les grandes heures de Discipline que les meilleures séquences de The ConstruKCtion of Light. On pouvait aisément se persuader qu’on écoutait des inédits de KING CRIMSON ! Et puisque BELEW a ses propres classiques, on a pu redécouvrir le roboratif Young Lions, tiré de l’album éponyme de 1990. Mais pour être sûr de ne pas perdre en route les auditeurs venus écouter du KING CRIMSON, le POWER TRIO a aussi revisité le nerveux Neurotica de l’album Beat. Les paroles étant diffusées par une bande, BELEW s’est concentré d’autant mieux sur son jeu de guitare, ne chantant que le « refrain ».
Tony LEVIN et ses STICK MEN ont eux aussi alterné compositions originales et reprises. Au chapitre des premières ont figuré Crack in the Sky, sur lequel Tony LEVIN déroule un récitatif en voix « lead » sur un ton bas et grave qu’on ne lui connaissait guère. Cusp a suivi ; puis, plus tard dans le concert, les STICK MEN ont honoré la tradition crimsonienne de l’improvisation dirigée en jouant la Part. III de leur album Open. Quant aux reprises, c’est peu dire qu’elles étaient inattendues puisqu’on a eu droit à Breathless, une pièce du légendaire album Exposure de Robert FRIPP que lui-même n’a jamais jouée en live. Et pour couronner le Roi, les STICK MEN nous ont ressorti leur probante adaptation de l’Oiseau de feu (The Firebird Suite) d’Igor STRAVINSKY ! Assurément, si ce dernier avait eu un groupe de rock, il aurait pu sonner comme ça !
On n’oubliera pas non plus leur version de Lark’s Tongues in Aspic, Part. II, jouée certes un peu trop tôt dans la soirée, mais qui a bénéficié du renfort d’Adrian BELEW, trop content de faire rugir sa guitare sur pareil classique ! La collaboration STICK MEN + BELEW s’est poursuivie sur une reprise bien sentie de Three of a Perfect Pair. Enfin, au beau milieu de ces va-et-viens entre POWER TRIO et STICK MEN, LEVIN et BELEW ont pris le temps de faire une pause acoustique en duo, livrant une version épurée de la ballade disciplinesque de référence, Matte Kudasai, peu jouée sur la tournée !
Lors du premier rappel, Adrian BELEW a ressorti la carte acoustique le temps d’interpréter, à la surprise générale, le premier couplet de… In the Court of the Crimson King (!), laissant le public chantonner les fameux « aaah aah aah, aaah aah aah… ». On ne s’attendait certes pas à entendre un morceau du KING CRIMSON de 1969, même si ça a eu surtout l’air d’un gag. Il n’empêche qu’en agissant ainsi, Adrian BELEW a reproduit la même démarche que lors de la tournée 2000 de KING CRIMSON, où, en rappel, il s’était fendu d’une reprise acoustique de Three of a Perfect Pair, qui fut le seul morceau antérieur aux années 1990 joué sur cette tournée.
Pour la suite des rappels, THE CRIMSON PROJEKCT a assuré ses arrières en jouant l’inévitable et trépidant Elephant Talk, et a terminé sur des chapeaux de roue avec le sauvage et fracassant Thela Hun Ginjeet.
Certes, les nostalgiques puristes ont pu regretter l’absence de tel ou tel morceau, notamment le fameux hymne crimsonien 21st Century Schizoid Man, que le double trio originel avait pourtant revisité en 1996. Ce légendaire classique a en effet été savamment ignoré par le CRIMSON PROJEKCT, mais certainement pas pour des raisons d’aptitude musicale. La preuve en est que THE CRIMSON PROJEKCT l’a joué en 2012 sur scène en compagnie de DREAM THEATER ! On laissera toutefois à chacun le soin d’élaborer sa propre conclusion sur l’absence de toute publication officielle de cet événement…
Pour le reste, il n’est pas interdit de penser que c’est pour des raisons éthiques que THE CRIMSON PROJEKCT a fait le choix de ne pas s’approprier le morceau mythique qui a conféré à KING CRIMSON sa singularité dans le paysage musical de 1969. Après tout, il n’est pas emblématique du virage pris par le groupe dans les années 1980. Il ne faut pas oublier non plus que Robert FRIPP a réactivé KING CRIMSON avec une nouvelle mouture (avec trois batteurs !), et qu’il faut bien lui laisser un peu du vieux répertoire, au cas où…
De fait, c’est le cyclothymique Indiscipline qui s’est imposé comme l’incontestable « highlight » des concerts du CRIMSON PROJEKCT, tandis que les rappels Elephant Talk et Thela Hun Ginjeet ont achevé de célébrer l’album Discipline comme opus séminal de cette inKCarnation projeKCtale.
Cette tournée européenne (et au-delà) a donc permis au CRIMSON PROJEKCT de déployer un répertoire plus vaste. « Plus de 2h.30 de show » avait-on lu sur le flyer annonçant le concert au Trabendo. Ce fut le cas, et sa set-list fut l’une des plus complètes de la tournée ; certaines autres performances ont été un peu plus courtes, écartant deux à trois morceaux du répertoire. Ce dernier a sinon été joué quasiment à l’identique sur toute la tournée, à une ou deux variations près (VROOOM VROOOM et Soup (des STICK MEN) ont été inclus sur certaines dates…). THE CRIMSON PROJEKCT a ainsi pu étaler son répertoire au-delà même de son optique principale (jouer du CRIMSON des années 1980-90), et ouvrir la brèche aux répertoires personnels des deux trios qui le constituent, écartant ainsi le syndrome du simple « tribute band ».
KING CRIMSON et THE CRIMSON PROJEKCT, « A Perfect Pair » ? S’il y a un schizoïde dans l’un des deux camps, il y a quand même intérêt à rester sur ses gardes!
● Discographie THE CRIMSON PROJEKCT
* Official Bootleg Limited Edition (Live Record At Club Citta’ On Mar.15.2013) (2xCD, 2013, Vivid Sound)
* Official Bootleg Limited Edition (Live Record At Club Citta’ On Mar.16.2013) (2xCD, 2013, Vivid Sound)
* Official Bootleg Limited Edition (Live Record At Club Citta’ On Mar.17.2013) (2xCD, 2013, Vivid Sound)
* Official Bootleg Live 2012 (CD, 2014, Unsung Productions ; Extended Edition : 2xCD USA 2012 / Japan 2013, The Crimson ProjekCt / Unsung Productions)
* Live in Tokyo (CD, 2014, Unsung Productions / InsideOut)
* Premium Pass (CD, 2014, Tombowler)
* Live (CD, 2014, The Crimson Projekct)
Réalisé par : Stéphane Fougère
Photos concert Paris : Sylvie Hamon et Stéphane Fougère
(Article original publié dans
TRAVERSES n°35 -juillet 2014
– discographie mise à jour en 2024)