DUO BERTRAND & 9 invités – Carte blanche : Rencontres internationales de Saint-Chartier

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DUO BERTRAND & 9 invités – Carte blanche : Rencontres internationales de Saint-Chartier
(Label Ouest / L’Autre Distribution)

Voilà un disque comme on aimerait en trouver souvent ! Vous est-il déjà arrivé d’assister à un concert exceptionnel et de vous dire en sortant : « Si j’avais su, j’aurai amené un enregistreur » ? Le DUO BERTRAND, qui a réalisé une création à l’occasion des 26Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs de Saint-Chartier en 2001, a eu l’excellente idée de graver cet événement sur disque. 

Le DUO BERTRAND, qui est en fait composé de quatre musiciens (Thierry BERTRAND à la veuze, au violon et au hautbois, Sébastien BERTRAND à l’accordéon diatonique, Thierry MOREAU au violoncelle et Antonin VOLSON à la batterie et aux percussions), avait carte blanche et en a profité pour s’augmenter de 9 musiciens pour cette création. On y retrouve Alain PENNEC à l’accordéon diatonique avec une partie de son QUARTET (Antonin VOLSON et Youenn LANDREAU avec son didgeridoo et son « chapman stick », sorte de guitare basse électrique sans corps), un quartet de veuzes, deux violons, un alto, ainsi que Roland BROU au chant et Anne-Lise FOY au chant et à la vielle à roue.

C’est Roland BROU qui ouvre le spectacle sous les ovations des festivaliers avec un chant traditionnel, Pierre mon ami Pierre, suivi d’un instrumental plus intimiste composé par Thierry BERTRAND intégrant progressivement les musiciens. Se succèdent chants et instrumentaux, ambiances de fêtes et de flottements, instants de rêve simulés par les arrangements des cordes réalisés par Thierry MOREAU, et moments de folie contrôlée provoqués souvent par l’accordéon d’Alain PENNEC.

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Et, au milieu, le chef-d’œuvre de l’album, Rossignolet du bois, chanté par Roland BROU et Anne-Lise FOY, accompagnés par le discret bourdon du didgeridoo et l’accordéon, auxquels s’entremêlent progressivement le violoncelle, quelques percussions et chants d’oiseau…, donne des frissons, jusqu’à ce que le batteur, suivi des autres musiciens, vienne sortir les festivaliers de leur envoûtement pour leur rappeler qu’ils peuvent danser.

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De grands moments, qui se terminent par un dynamique anter dro et, en guise de « bonus caché », un délire inattendu et surprenant qui laisse l’auditeur plié de rire (et non pas mort de rire ; ce disque n’est pas dangereux, il fait au contraire partie des remèdes efficaces contre la morosité).

Sylvie Hamon

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