Révélée par un premier album solo chez Inédit en 2013 et par sa participation à l’Ensemble THE SINAWI, auteur en 2015 d’un disque dont nous nous étions fait l’écho (cf. https://rythmes-croises.org/coree-lart-du-sinawi-un-heritage-chamanique-ensemble-the-sinawi/), la musicienne coréenne LEE Jae-Hwa revient avec un nouvel album dédiée à l’art soliste de la cithare « geomungo », cette fois sur le label Ocora-Radio France.
Le geomungo, cithare à 6 cordes, est doté de 16 frettes sur une caisse de résonance en bois de paulownia. Ses origines remontent à l’ancien royaume de Goguryeo (37 av. J.-C. à 668 apr. J.-C.), dominant le territoire de l’actuelle Corée du Nord ainsi qu’une vaste partie de la Mandchourie.
Riche d’une histoire qui s’étend sur environ 1600 ans (ses origines remontent à l’ancien royaume de Goguryeo [37 av. J.-C. à 668 apr. J.-C.], dominant le territoire de l’actuelle Corée du Nord ainsi qu’une vaste partie de la Mandchourie), le geomungo produit des sons impressionnants, par le biais des frictions résultant de la frappe des cordes par le plectre ou des bruissements créés par les mouvements subtils de la main gauche sur les cordes. En raison de son caractère noble et majestueux, le geomungo était considéré comme « le plus grand de tous les instruments » dans toute la péninsule coréenne.
LEE Jae-Hwa interprète dans cet album les suites Geomungo Hoesang (enregistrement de 2023) et Geomungo Sanjo (enregistrement de 2017) dans les styles respectifs du Sud et du Nord de la péninsule coréenne : formes, techniques et rythmes distincts pour une subtilité, une sensibilité et une émotion communes. Elle est accompagnée à la percussion « janggu » par JUNG Hwa-Young.
Distribué par Outhere, le CD Corée : Cithare geomungo, traditions de la péninsule sortira le 25 février 2025.
https://www.radiofrance.com/les-editions/disque/coree-lee-jae-hwa